Description
BALZAC Honoré de
Petites misères de la Vie conjugale illustrée par Bertall
Paris, Chez Chlendowski, s.d. (1845), superbe reliure de l’époque, demi-maroquin à grains longs à coins, tranches dorées (bien réglées), intérieur frais, grand in-8°, II & 392 pp. Magnifique ouvrage publié en 50 livraisons, contenant 50 gravures hors-texte et 310 dessins sur bois dans le texte d’après les dessins de Bertall.
Edition originale. ”Il n’a eu qu’une seule édition qui est fort rare.” Ce livre est très recherché en belle condition d’époque (in Carteret), ce qui est le cas de notre exemplaire.
”Livre qui doit être recherché par les amateurs d’illustrés ainsi que par les amateurs d’originales car c’est sous cette forme que parut pour la première fois ce texte”. (in Clouzot). ”Livre illustré avec esprit par Bertall, dont les compositions complètent à merveille un texte plein d’humour”. (in Carteret). ”Dessinateur et caricaturiste, Bertall a un crayon pétillant de gaieté malicieuse et de piquante originalité”. (in Carteret). ”Bertall est l’un de ces hommes précieux qui a eu le rare privilège de distraire et d’amuser ses contemporains. Ce dont il faut lui être bien reconnaissant : il y en a tant qui les ennuient”. (Béraldi). ”Les Petites Misères constituent une critique féroce des convenances et de l’hypocrisie conjugale. Balzac, presque en vacances, se promène en observateur amusé dans l’intimité des couples : dans cette suite de saynètes sur la vie conjugale, comparables aux caricatures de Daumier, il porte à son apogée le genre des « physiologies ». L’essentiel pour Balzac est de saisir sur le vif quelque chose de pittoresque, qui montre les petites mesquineries et les grandes déceptions du mariage bourgeois – tout en gardant toujours un rire généreux. C’est ainsi que Balzac met en scène deux types humains : d’un côté, Adolphe, l’homme bourgeois, se signale par une aridité mentale désespérante ; de l’autre, la femme (Caroline) est réduite à être l’un des « plus jolis joujoux que l’industrie sociale ait inventés ». Ensemble, les jeunes époux vont suivre pas à pas le chemin qui mène de la promesse de bonheur… aux « misères » du mariage. Car entre eux, les époux ne cessent jamais de faire l’expérience de l’incompréhension. Balzac, lui, se contente de les trahir à chaque page, et l’équivoque du narrateur (à défaut d’impartialité) lui permet de pouvoir délicieusement compter les points dans la guerre des sexes.” Clouzot, Guide du bibliophile français, p. 17 – Carteret III, Le Trésor du blibliophile romantique et moderne, p. 48 – Vicaire I, Manuel de l’amateur de livres du XIXème, 223Osterwalder I, Dictionnaire des illustrateurs, p. 127 – 5.000 dessinateurs de presse, p. 75 – Bénézit I, Dictionnaire des peintres, p. 687